Logo Création Jacques Souillard

Originaires des Grandes Ventes et Freulleville, les Souillard  travaillaient le bois. La consultation des archives départementales atteste de la présence de la famille dans la région depuis 1650 :

Nicolas Souillard (1713 - 1774, décédé à 61 ans), Pierre Michel Souillard (24 janvier 1737 - 29 avril 1822, décédé à 85 ans), Michel Pierre Souillard (8avril 1767- 23septembre 1805, décédé à 38 ans) tous sont les ancêtres d'une dynastie de sculpteurs sur ivoire dieppois dont l'activité débutera au milieu du XIXème siècle,

Ancêtres de Nicolas-Pierre  Souillard,  né le 16 octobre 1802 à Dieppe et décédé le 28 mars 1883 à Dieppe, cordonnier installé dans le quartier du Pollet à Dieppe, rue Lombarderie voisin de Pierre-Adrien Graillon. Sculpteur né en 1807, autodidacte dont le sens de l'observation sociale est reconnu dès ses débuts. Les oeuvres de ce dernier sont exposées au Château-Musée de Dieppe.

Son fils, Édouard-Auguste  Souillard, né le 3 août 1833, fonde en 1854 la maison Souillard, il est le premier sculpteur sur ivoire de la famille. On suppose qu'il tient sa formation de Graillon-père. Son portrait dans l'alcôve vitrée d'une petite salle du château-musée de Dieppe le montre sculptant dans sa boutique. Une scène rendue charmante par la présence adorable d'une jeune fille observant  le travail du vieil homme depuis la rue. Tableau exécuté par L.Danty, voir ci-dessous.

Comme tous les artistes dieppois, il rencontre René Jouhan (1836-1927) artiste peintre et directeur de l'école municipale de dessin et de modelage de la ville de Dieppe de 1876 à 1919. 

Georges Adolphe et Félix Martial Souillard, ses fils, deviendront  aussi sculpteurs sur ivoire.



Georges-Adolphe Souillard,  né le 13 juillet 1854  et décédé  le 5 juin 1935  à Dieppe.

Il s'installe rue de l'ancienne Poissonnerie à Dieppe puis rue des bains ensuite au casino mauresque (situé sur le front de mer à l'emplacement de la Rotonde) de 1911 à 1913 puis Grande Rue (1926) enfin au 3 rue Gustave Rouland.

En collaboration avec le maître Prospère d'Épinay, on peut admirer son masque en ivoire de Jeanne d'Arc en la cathédrale de Reims (voir le masque ci-dessous).

Par la suite, Georges-Adolphe Souillard réalisera le même projet  pour le Roi Victor Emmanuel d'Italie.

En 1902, il reproduit la statue du St-Jacques de l'Église éponyme de Dieppe.

Actuellement cette statuette de 35cm est exposée au Château-Musée de Dieppe.

Toute sa vie, cet artiste a créé des œuvres impressionnantes et reconnues par ses pairs. 






Félix-Martial Henri Souillard, né le 19 mars 1857 et décédé le 30 mars 1939 à Dieppe. 

Médaille d'Anvers en 1885,

Avec son frère Georges Adolphe, il s'installe rue des bains à Dieppe,

Puis en 1887 au casino mauresque de Dieppe  d'où il crée son atelier d'été.

En 1902, rue de la Boétie à Paris, il ouvre son atelier d'hiver.

De là, il lance un marché florissant de statuettes religieuses, de christs  et de portraits d'enfants. Doués d'une forte énergie et d'une grande culture, ces deux enfants de Dieppe ont fait beaucoup pour la renommée de leur ville et dans les beaux quartiers de Paris. 

Les artistes venaient dans leurs ateliers afin de partager leur art, une heureuse et saine émulation animait leurs conversations.

Une statuette de la fabrication de G.A.Souillard est la possession du Château musée de Dieppe.



Georges-Marcel Souillard, né le 10 septembre 1882 et décédé en septembre 1945 à Dieppe.

Fils de Georges-Adolphe Souillard,

Il a côtoyé René Jouhan, ce dernier a durablement  influencé le jeune homme.

Les deux hommes étaient amis et M. Jouhan apparait sur la photo de mariage de G.M. et de Céline en 1912.

Georges Adolphe, son père,  lui enseigne le métier de sculpteur sur Ivoire.

A 18 ans en 1900, il présente un buste d'Ajax, à l' Exposition Universelle de Paris. Et revient avec un second prix, le jeune G.M. est déjà reconnu pour sa virtuosité.

Cette œuvre a été offerte au Château-Musée de Dieppe.

En 1903, Georges Marcel passe l' Examen d'Art à l'École des Prud'hommes de Rouen. Il a 21 ans. En 1906, il réalise un très bel écorché qui est resté dans la famille jusqu'à aujourdhui.

En 1913, avec succès et félicitations les membres du jury  le reconnaissent, il est admis au Salon des Artistes Français.

Dorénavant, il fait partie des Meilleurs Ouvriers de France.

Il excelle aussi dans la reproduction des Maquettes de Vaisseaux du 18 ème siècle.

Avec une grande précision, il travaillait les roses en boucles d'oreilles, en broches et pendentifs.

Ainsi que des petits personnages, des portraits d'enfants ou celui de poulbots, de pêcheurs ou de couples vendant le produit de leur pêche.

Sa représentation du corps des femmes dans des mouvements gracieux ou des danseuses néo-classiques complétait la palette de son talent. 

Michèle Morgan, voisine à l' époque, a servi  de modèle  pour les danseuses.

Vers 1927, il s'installe sur la plage, aux Arcades du Casino de Dieppe, son atelier sera côté cour.

En 1931, il réalise une statuette de 41cm représentant Vauquelin, le Maire Monsieur Perrotte offrira  cette œuvre au commandant du navire de guerre «Le Vauquelin».

En 1936, en exposant un vaisseau du 18 ème siècle, il est nommé meilleur ouvrier de France.

Les cours d'Angleterre, de Belgique et du Luxembourg lui passèrent de nombreuses commandes.

Régulièrement, il présentait ses œuvres  aux salons d'exposition de Rouen et de Paris.

En 1939, l'armée Allemande réquisitionne le Casino de Dieppe.

Georges et sa famille s'installent au lieu dit le «bas fort blanc», rue des falaises.

Son fils, Jacques expose ses sculptures à l'hôtel Régina, sur la plage de Dieppe.

Le 21 mai 1940 le bombardement Allemand provoque l' incendie du magasin.

Toutes les œuvres sont pillées. L'opération "Jubilé" d' août 1942 finira par anéantir ce côté de la plage où la famille s'était installée avant 1939.

Georges installe Jacques et sa famille au 68 rue de la Barre.

Lui, installera son atelier rue Etienne Rimbert.

La guerre terminée, Michel son second fils fait les beaux Arts à Paris. Il est le camarade de promotion de Jean-Pierre Heckmann, un des derniers grands ivoiriers français. Installé durant des années rue Bonaparte dans le 6ème, Paris.

En 1945, Georges est conseiller municipal de la ville de Dieppe libérée, épuisé par les privations de la guerre, il part un matin pour peindre les lumières du port et s'écroule près de son chevalet.

Son épouse le rejoint deux ans plus tard. Ils meurent précocement et la ville de Dieppe leur rendra un dernier hommage en donnant le nom de Georges Souillard à une petite rue proche de l'hôpital.


Leurs deux enfants prennent la relève.


Copie en ivoire d'un buste antique d'Ajax tourné vers la droite, portant un casque.

À forts reliefs de centauromachie et aigles, posé sur un socle en marbre rouge.

Sur le devant, une étiquette en ivoire portant une inscription, signature et date.

Buste d'Ajax

Buste sculpté en ronde bosse avec son socle marbre rouge

Auteur: Souillard, Georges Marcel

Date: 1899/1900

Mesures

Hauteur avec socle 38, 5 cm

Largeur avec son socle 12,4 cm




Jacques-Étienne Souillard  (31 août 1921 - 3 mars 1984)

Après une formation classique, des études de musique et un apprentissage dans l'atelier de son père, le jeune Jacques Souillard se lance dans la résistance dans les rangs de la F.F.I. Recherché pour avoir organisé et participé à de nombreux sabotages du réseau ferré, père de trois jeunes enfants, cet intrépide jeune homme a montré très tôt une forte personnalité et un sang froid admiré des siens. Navigateur, il a possédé un voilier du nom de Sigma qu'il menait à voiles déployées jusqu'en Angleterre.Une vie partagée entre l'atelier et la famille.

En 1945, Jacques rassemble les artistes de la ville et crée en 1947 le Salon des Artistes Dieppois.

C'est l'après-guerre, avec l'espoir d'une vie meilleure  malgré les difficultés à élever une famille de trois enfants dans un pays ruiné par la guerre. Cette période de vaches maigres a duré une dizaine d'années mais elle n'a jamais entamé l'optimisme de Jacques ni de son épouse Jacqueline. 

Pendant quatre décennies la famille à résidée au 68, rue de la Barre. Une maison dieppoise où les pièces à vivre se situent les unes au dessus des autres et communiquent entre elles par une cage d'escalier étroite. L'atelier de Jacques se situe au deuxiéme étage, son établi face à la fenêtre afin de profiter de la lumière du jour.

La création débutait dans l'atelier et finissait dans la vitrine où quelques personnages apparaissaient. 

Jacques, grand amateur de voile, avait un talent reconnu pour sculpter les maquettes. 

Il créait aussi des boucles d'oreilles, des broches, des camées.

Lentement, la clientèle est revenue. Aux communions, Jacques réalisait les commandes de christs, de vierges à l'enfant, de sujets religieux  ainsi que de très belles têtes d'anges. 

Pendant ce temps-là, des célébrités passaient au magasin Cora Vaucaire, Michèle Morgan et Georges Braque. Ils aimaient l'authenticité du lieu.

Dès les années 1950,  chaque semaine voyait une nouvelle oeuvre sortir de l'atelier :

Le portrait en 'bas relief' de Ludwig van Beethoven - celui stylisé de Cora Vaucaire. Les marins avec leur charrette, les femmes qui vendaient leurs poissons. L'enfant et le chien, les chanteurs de rue, La mère et l'enfant, Don Quichotte et Sancho Panca, le Drakkar, des têtes de Christ, en 'bas relief', des Maquettes de Chalutiers construits aux Chantier de la Manche.

La Comtesse de Paris est arrivée au magasin avec deux défenses d'éléphant. Madame la Comtesse désirait que son sculpteur Jaques Souillard réalisât une Vierge à l'Enfant et un Saint-Louis. 

Plus tard, dans les années 1960, il réalise son rêve en créant des lignes modernes et  de très belles études.

 Dans les années 1970, la santé de Jacques déclina et il dut fermer définitivement son magasin en  1977. 

Tous ceux et celles qui l'ont approché témoignent de son impressionnante dextérité, la télévision ne manquant pas d'interviewer l'homme dans son atelier.

Pendant huit ans, sa fille aînée, Aline, a accompagné son père dans l'atelier et ainsi elle s'est formée au métier. Ensuite elle choisit de se consacrer à sa famille sans rompre avec l'atelier.









Michel Georges Souillard  27 mai 1927 - 4 décembre 1992

Georges Marcel inscrit son fils Michel aux Beaux Arts de Paris. 

Celui-ci expose au III ème Salon des Artistes Dieppois.

Et présente une danseuse nue en Ivoire.

Ainsi  que le buste en plâtre de Maryan Tomelka .

Michel travaille avec Jacques, son frère.

Ensuite, il s installe rue de la Halle au Blé.

Mais pour des raisons familiales, il est contraint d'abandonner la profession et s'établit dans le sud de la France.




Aline Souillard, née le  10 avril 1940

Sert de modèle, pour les Artistes Dieppois dans les années 1950

Avec son Père Jacques Souillard ,elle apprend le métier de sculpteur sur Ivoire.

Puis réalise, quelques pièces .

Des voiliers, la Maquette du Pamir (un 4 mats), navire de l'école Allemande.

Des animaux, des personnages Napoléoniens en «bas relief»,  des broches et boucles d'oreilles.

Un nu en bois - Le symbole du couple «Deux Ours Blancs».

Elle participe avec sa mère Jacqueline à la réception des clients dans la boutique, rue de la Barre. 




Durant cinq générations, la Famille Souillard s'est consacrée totalement à son art et sans jamais renoncer à sa liberté. Ce blog veut rendre hommage à leur discrétion et à leur humilité. Ce blog éclaire ces hommes mais aussi leurs compagnes, derniers représentants d'un art maintenant réfugié dans les musées.


Si vous le souhaitez, nous vous invitons à nous rejoindre et partager vos clichés personnels et/ou signatures des œuvres de la famille encore inconnues du world wide web...


Votre témoignage sera important et nous respecterons votre anonymat.


Merci  pour l'hommage que vous apporterez  à ces artistes.


Participants:

Aline Lémeray Souillard,  fille de Jacques Souillard.

Thierry Souillard, fils de Michel Souillard.

James Lémeray fils d'Aline Souillard.

Pascal Lagadec, assistant de conservation du patrimoine à la ville de Dieppe.

Michel Rocher ami de Jacques Souillard.

YS.Informatique.


Contact : lemeraysouillard.aline@gmail.com

Nous attendons avec plaisir votre visite

Contact : lemeraysouillard.aline@gmail.com

Souillard Ivoire | 2017 | Hommage aux Artistes Souillard
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